Naissance du kintsugi
Le kintsugi est une technique artistique ancestrale japonaise utilisée pour réparer les poteries et les porcelaines brisées.
Les objets sont restaurés par des matériaux naturels, ce qui signifie que les vaisselles sont réutilisables en toute sécurité pour le contact avec de la nourriture. Le matériau principal est l’urushi (laque végétale) qui provient de la sève de l’arbre de laque qu’on trouve en Extrême-Orient et en Asie du Sud-Est. Il est utilisé comme colle et revêtement depuis l’ère Jōmon, 9000 ans avant J.C.
Cette manière de travailler traditionnelle fait partie de l'art du maki-e qui a commencé au 7ème siècle.
Le kintsugi est né au 15ème siècle lorsque le shogun Ashikaga Yoshimasa a demandé que l'on restaure à nouveau son bol de thé chinois brisé à un maître de maki-e comme la première réparation qu'il avait demandé en Chine ne lui convenait pas.
Pour obtenir un bon résultat (beauté et robustesse), il faut utiliser des techniques de l'art du maki-e, en particulier la maîtrise de plusieurs sorte de poudres d'or et d'argent qui ne sont fabriquées qu'au Japon.
La particularité du kintsugi est qu’il ne cache pas les blessures.
On considère que c'est un passage de l'histoire entre l'utilisateur et l'objet.
On embellit les blessures au moyen de poudres métalliques, mettant l’objet plus en valeur qu'auparavant.
C’est une invitation à envisager la beauté des choses imparfaites.